Centenaire de la mort d’Ernest William Hornung, père du premier gentleman-cambrioleur
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À l’heure où Arsène Lupin revient en force il est bon d’évoquer son frère aîné, Raffles. Sur les étals des libraires, porté par le succès de la série Netflix qui porte son nom (et son esprit), Lupin fait honneur à ses deux modèles qui furent, l’un, littéraire, et l’autre, bien réel.
On sait que Maurice Leblanc s’inspira en partie du célèbre cambrioleur anarchiste Marius Jacob, qui défraya la chronique avec sa bande, les « travailleurs de la nuit », se refusant toujours à user de violence. Certains épisodes marquants de sa carrière sont repris dans les aventures d’Arsène Lupin.
Le modèle littéraire, c’est Arthur J. Raffles, distingué cambrioleur et gentleman, créé par le journaliste et écrivain Ernest W. Hornung, à partir de 1898. Et ce n’est pas un hasard s’il choisit de narrer les aventures quelque peu amorales d’un voleur, à l’heure où le roman policier prospère à l’ombre de Sherlock Holmes : Hornung est le beau-frère d’Arthur Conan Doyle, le créateur du génial détective ! Les aventures de Raffles rencontrent un grand succès, sont traduites dans de nombreuses langues, et l’on dit que Pierre Lafitte, l’éditeur de Maurice Leblanc, lui aurait demandé un héros de la même trempe. Ce ne serait guère étonnant, la plupart des romans policiers connaissant une publication d’abord en feuilleton dans des revues à fort tirage (ni la radio, ni le cinéma n’existent encore en tant que médias).
Ernest William Hornung aimait la France, il s’y retira à la fin de sa vie, à Saint-Jean-de-Luz, où il repose sous le soleil de l’Atlantique, loin du smog londonien, depuis son décès le mars 1921, soit il y a tout juste 100 ans. Il est bon de se souvenir de cet élégant et habile romancier, qui donna vie au premier gentleman-cambrioleur de la littérature !
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