Monstres marins : beauté et fascination de ces incroyables animaux
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Les « monstres » marins : une fascination millénaire
Depuis l’aube de la navigation jusqu’à nos jours, la faune sous-marine n’a cessé d’intriguer les hommes. Et si les premiers navigateurs peuplaient les océans de créatures fantastiques toutes a priori imaginaires (mais pas toujours, la réalité s’ingéniant là comme ailleurs, à dépasser la fiction), les sciences naturelles ont pris le relais pour entretenir cette fascination.
Pour vous en convaincre, il vous suffit de parcourir l’ouvrage « Monstres marins », actualisé et abondamment illustré. Nous vous rappelons qu’une partie des ventes sera reversée à l’ONG Sea Shefferd, qui lutte activement pour la protection de l’environnement marin.
Car si nous en savons plus sur certaines des plus fascinantes de ces créatures sous-marines, d’autres demeurent encore de grands mystères ; et celles qui nous semblent familières nous réservent encore des surprises…
Ainsi ces temps-ci, trois espèces marines ont attiré l’attention des médias : la pieuvre, le requin et les grands mammifères marins.
Le poulpe, animal complexe et (presque) venu d’ailleurs
Le poulpe, que chacun connaît pour l’avoir croisé au détour d’un aquarium… ou d’une assiette, avait déjà fait la preuve de ses étonnantes capacités mentales et physiques devant des chercheurs ébahis. Le décryptage de son code génétique prouve à l’envi que cette créature mérite toute l’attention qu’on lui porte.
Car son génome très complexe comporte 33 000 gènes contre « seulement » 25 000 pour notre espèce ; et nombre de ceux-ci lui donnent des capacités hors-normes, notamment en matière de mimétisme et de réflexion. Sans parler de son pouvoir de régénération de ses membres… Voyez ici, l’un des nombreux articles parus à ce sujet.
Cet animal extraordinaire ne ressemble donc à aucun autre, et surtout pas à ses cousins de la famille des mollusques (nonobstant la sympathie que nous éprouvons pour l’escargot de nos jardins). Certains rédacteurs en mal de copie parlent d’ « aliens » pour évoquer la pieuvre ; sans doute n’ont-ils pas compris que nos connaissances de la vie sous-marine sont encore très parcellaires, et que celle-ci nous réserve bien d’autres surprises…
Deep Blue, une star aux dents longues
Et voici les très belles images d’une magnifique femelle requin blanc, surnommée « Deep Blue ». Spectaculaire et gracieuse, ses sept mètres de long en font une redoutable splendeur océane.
Cette séquence montre à quel point nous pouvons ignorer la splendeur et la richesse de la faune de notre planète.
Une lueur d’espoir
Il serait sans doute plus utile au futur de la planète (et notamment de notre espèce) de protéger et favoriser la persistance de cette richesse, plutôt que de déployer des moyens faramineux pour « marchandiser » ces merveilles. Témoins les polémiques qui entourent les parcs d’attraction marines, où de grands mammifères marins sont exhibés pour la plus grande joie des spectateurs, dans des bassins évidemment exigus. Depuis des années une pression venant non seulement d’organisations de protection de l’environnement mais aussi du grand public, se fait sur ces organisations pour améliorer le sort de ces animaux, dont l’espérance de vie, selon les opposants à ces parcs, est bien inférieure en captivité. Après avoir contraint les parcs américains à entreprendre d’importants travaux pour améliorer la vie de ces grands animaux, c’est au tour du Marineland d’Antibes de répondre à la polémique.
Donc, une lueur d’espoir continue de briller… Les images splendides de Deep Blue ou celles du calmar géant filmé l’année passée pour la première fois dans son milieu naturel, ne doivent pas devenir des documents d’archive pour évoquer des espèces disparues. Elles doivent participer de l’information du public, et conduire à une prise de conscience massive des enjeux du maintien de la biodiversité.
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