La Main de Gloire de Gérard de Nerval
La Main de gloire : un conte fantastique érudit et ironique
Eustache Bouteroue, drapier de son état, lâche, empâté, se soucie plus de commerce que d’honneur ; quand, à la suite d’une mauvaise querelle, il doit se battre en duel contre un militaire aguerri qui menace ses projets conjugaux, il se met en quête d’un expédient pour s’assurer une victoire certaine.
Pour parvenir à ses fins, il utilise la magie noire et pactise avec des forces invisibles et sournoises, au risque de mettre en danger bien plus que sa vie ; surtout si par avarice il ne remplit pas sa part du contrat… Eustache comprendra, un peu tard, qu’il n’est pas bon de défier ces puissances obscures !
Gérard de Nerval (1808-1855) en se lançant dans l’écriture, emprunte, notamment dans ce conte au second degré constant, les sentiers d’une tradition littéraire bien établie lors de sa publication (1832), celle du conte fantastique. Ce genre littéraire prend son essor au sein du romantisme, pour devenir un style à part entière, où se distingueront des écrivains souvent fins, aux styles travaillés mais non précieux : ETA Hoffmann, Charles Nodier, puis Paul Féval, par exemple… Mais l’oeuvre de Gérard de Nerval deviendra bien autre chose, une nébuleuse où les fulgurances poétiques traversent le récit d’un voyage permanent, entre symbole, rêve et réalité.
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